Page avec lazy load ; les photos se chargent au fur et à mesure de votre défilement le long de la page, ce qui peut prendre un peu de temps suivant votre connexion.
Samedi 1er février 2020 ; dernier réveil dans ma résidence étudiante du centre de Brisbane... Ces quatre semaines sont passées bien trop vite, entre les cours, les visites touristiques durant le temps libre, les soirées, les découvertes des brasseries locales, les spectacles et concerts et les week-ends en excursion. Je serais bien resté plus de temps en Australie, mais peut-être pas forcément à Brisbane. Même si ça doit être une ville ultra agréable pour y vivre vu la météo et la "coolitude" ambiante, j'ai bien fait le tour d'un point de vue touristique. J'y repasserais cela dit avec plaisir, pourquoi pas lors d'un prochain voyage ?
Bref, bien belle période que ces quatre semaines de cours d'anglais avec en plus plein de gens très sympathiques, mais ce qui m'attend risque d'être tout aussi plaisant : direction Auckland !
Je rends mes clés et m'en vais en direction de l'aéroport pour un vol avec Air New Zealand prévu à 11h10. Evidemment, je suis tombé sur le jour où le réseau ferroviaire du coin est quasiment entièrement fermé pour entretien... Résultat, pas de "airtrain" direct, confortable et rapide, à la place je dois prendre un bus. J'avais prévu de la marge en pensant avoir un temps de trajet largement rallongé, mais non, finalement tout s'est bien passé, à l'australienne (c'est un synonyme de "à la cool") malgré le monde, sans compter que le trajet en bus m'a coûté à peu près dix fois moins cher que le train !
Aussi incroyable que cela puisse paraître en l'écrivant actuellement (le 14 juin 2020), à l'époque un aéroport est un lieu tout à fait fréquentable, où les voyageurs masqués sont inexistants, surtout dans une région où l'on parlait encore que très modérément d'un certain virus (je sais pas si vous en avez entendu parler ?). Et ça tombe bien, là où je vais, ils en parlent encore moins !
Après avoir déposé ma valise, je me lance dans la quête du remboursement du solde de ma carte de transports publics et de la caution associée. La gare du train étant fermée, le guichet est inaccessible... Finalement j'arrive à mes fins et me dirige vers l'embarquement. Pas grand chose à dire sur le vol, si ce n'est que je me suis fait la remarque que l'uniforme de Air New Zealand est quand même largement plus sympa que ceux des compagnies européennes !
Trois heures de vol plus tard, atterrissage à Auckland à... 17h25. Et oui, il y a trois heures de décalage horaire entre Brisbane et Auckland. Il faut dire que le fuseau horaire de Brisbane est plutôt mystérieux. La région ne passe jamais à l'heure d'été contrairement à la majeure partie du reste de l'Australie, ce qui fait que chez eux, en janvier (c'est à dire en plein été), le soleil se couche vers 18h30... et se lève à 5h ! Bizarre et pas super agréable. Et tout ça fait que, depuis Brisbane, peu importe la direction dans laquelle on voyage, il faut avancer sa montre. Direction Sydney, à l'ouest ? Une heure de plus. Direction la Nouvelle-Zélande, à l'est ? Trois heures de plus. Etrange !
Mais qu'importe, c'est l'heure de passer la douane néo-zélandaise. Le pays est réputé sévère concernant sa bio-sécurité, ce qui s'explique assez facilement vu son isolement. On te rappelle bien tout ce qu'il est interdit d'emmener et ce qui doit être déclaré (ça va jusqu'aux chaussures de randonnées mal nettoyées). La file d'attente est plutôt longue et j'ai eu l'impression qu'il y avait bien un quart à un tiers des passagers qui avaient droit à un contrôle approfondi des bagages. Ca n'a pas été mon cas, même si après le passage devant le douanier je me suis retrouvé dans la mauvaise file d'attente... Vu son geste expéditif sans rien dire je sais pas trop comment j'étais censé deviner qu'il fallait le contourner pour passer par ce qui ressemblait à une sortie de secours plutôt que de continuer tout droit !
Bref, on me remet dans la bonne colonne, j'évite ainsi la fouille de ma valise et je m'en vais prendre un bus en direction de mon hôtel. Si j'étais plutôt bien organisé en ayant réservé le bus à l'avance, j'aurais pu mieux étudier l'arrêt auquel descendre... Mon hôtel étant à peu près à mi-chemin entre deux arrêts, je suis descendu au premier : mauvaise idée. Pas qu'il y ait beaucoup à marcher entre l'arrêt et l'hôtel, non, juste que la rue qui y mène descend de façon aussi raide qu'une rue de San Francisco ! Alors que si j'étais descendu à l'arrêt suivant, ça aurait été plat...
Je me concentre donc pour ne pas lâcher ma valise à roulettes qui semble soudain être prise d'instincts de liberté débordants, se voyant déjà dévaler le trottoir, telle une nymphe ravissante se laissant rouler en bas d'une colline verdoyante dans la rosée fraîche du matin (comment ça, j'en fais trop ?). Moi ce que j'imagine sans mal c'est le potentiel meurtrier de cet innocent bagage propulsé à pleine vitesse...
La fameuse rue du Bullitt de la valise. "Vallitt" ça sonne bien comme titre de film vous pensez ?
[source : Google Street View]
Mais ma valise m'obéit au doigt et à l'oeil (ou plutôt à la roulette et à la poignée) jusqu'à mon hôtel pour deux nuits, le YHA Auckland International. La réceptionniste a très envie de discuter, mais je comprends pas tout ce qu'elle me raconte... Je commence à m'inquiéter sur ma compréhension de l'accent local avant de réaliser que non seulement elle doit pas être du coin et qu'en plus les mots que je ne comprends pas c'est du suisse-allemand. Ouf, tout va bien... enfin non, pas vraiment, je suis en train d'entendre du suisse-allemand à l'autre bout du monde ! Elle m'explique en fait qu'elle a travaillé dernièrement dans une auberge de jeunesse en Suisse, je ne sais où.
Je m'installe à l'hôtel, mange rapidement dans un Burger King (l'occasion de découvrir que le paiement sans contact c'est pas encore très répandu en Nouvelle-Zélande) et me promène un peu dans la ville, dont une grande partie du centre et des abords du port est un monumental chantier. Ils construisent une ligne sous-terraine de train (ou de métro) et semblent en profiter pour refaire la plupart des rues et des quais, bref, c'est un bordel indescriptible.
Je sais pas trop ce que j'ai fait en m'amusant dans l'avion avec les réglages de l'application photo de mon iPhone (Camera+ pour ne pas la nommer), mais j'ai activé ce très discret affichage de la date et m'en suis rendu compte que le lendemain... Déjà que la photo était pas terrible de base...
Y'a un nombre de voiliers et de yachts assez hallucinant, la ville a l'air bien animée, mais je m'attarde pas trop ce soir là.
La Sky Tower, emblème de la ville. Inaugurée en 1997, mesurant 328 mètres, en faisant ainsi le plus haut bâtiment de l'hémisphère sud, me susurre Wikipedia à l'oreille.
Retour à l'hôtel, où je regarde ce que je vais faire le lendemain et fais la rencontre avec le premier WiFi pourri d'une longue série (la Nouvelle-Zélande et Internet, c'est pas tout à fait ça)...
Des questions ou remarques ? Je peux vous aider sur un point de l'organisation de votre propre voyage ? N'hésitez pas à utiliser le champ commentaires ci-dessous, je vous répondrai avec plaisir !
Un commentaire à faire ? N'hésitez surtout pas, c'est mon seul salaire pour l'écriture de ce carnet !